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Arrêter un saignement : comprendre, évaluer et agir

Publié le 8 juillet 2025 - Mis à jour le 11 juillet 2025

hémorragie externe


Apprenez comment stopper un saignement, utiliser un garrot, poser un pansement compressif et agir vite en cas d’hémorragie grâce aux gestes de premiers secours.



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Pourquoi savoir arrêter un saignement ou stopper une hémorragie est vital 

Chaque année, des milliers de personnes se retrouvent confrontées à un saignement ou une hémorragie externe, qu'il s'agisse d'une simple coupure de cuisine ou d'un accident plus grave à la maison, sur la route ou en pleine nature.

Pourtant, beaucoup de gens ne savent pas comment réagir à une plaie qui saigne. Faut-il nettoyer tout de suite ? Faut-il appuyer ? Faut-il mettre un pansement ? Faut-il utiliser un garrot ? On entend souvent qu'il faut éviter de paniquer, mais la panique vient justement du manque de connaissances. 

Saviez-vous qu’un adulte possède en moyenne 5 litres de sang ? 

Perdre plus de 20 % de ce volume (soit 1 litre) peut déjà mettre en danger la vie de la personne. Chaque année, les accidents à la maison causent plus de 11 000 morts en France. Cela arrive souvent à cause d'un manque de gestes de premiers secours. C'est pourquoi il est important d'agir rapidement.  

hémorragies externes​

certaines artères sont vulnérables : une blessure à l’une d’elles peut provoquer une hémorragie externe massive, souvent artérielle (sang rouge vif qui jaillit par pulsations).

Voici les principales artères superficielles à connaître :

Artère fémorale :

  • Localisation : haut de la cuisse, à l’intérieur (plis de l’aine).
  • Pourquoi : c’est une des plus grosses artères du corps. Une plaie profonde au niveau de l’aine ou du haut de la cuisse peut être rapidement mortelle sans compression immédiate.

Artère brachiale :

  • Localisation : face interne du bras, entre l’épaule et le coude.
  • Pourquoi : blessures par arme blanche ou traumatisme important (verre, objet tranchant). Peut saigner abondamment.

Artère radiale et ulnaire :

  • Localisation : avant-bras et poignet (face interne du poignet pour la radiale).
  • Pourquoi : coupure volontaire (suicide), coupure accidentelle (verre, couteau). Peut paraître petit mais peut vider plusieurs centaines de ml très vite.

Artère carotide :

  • Localisation : cou, de chaque côté de la trachée.
  • Pourquoi : blessure extrêmement grave, souvent due à une agression. Risque vital immédiat. Compression délicate.

Artère temporale superficielle :

  • Localisation : au niveau de la tempe.
  • Pourquoi : traumatisme violent de la tête, blessure perforante rare mais possible.

Artères tibiales et pédieuses :

  • Localisation : jambe et dessus du pied.
  • Pourquoi : coupures profondes, blessures avec objets contondants.

 

Observer avant d’agir : évaluer la gravité d’un saignement abondant 

La première étape est donc toujours d’observer : une petite éraflure superficielle saigne légèrement et cesse souvent toute seule en quelques minutes. À l'inverse, une plaie plus profonde ou plus large peut causer un écoulement plus important et plus long. Dans ce cas, appliquer une pression directe est le geste réflexe le plus efficace. 

Reconnaître une hémorragie grave : sang rouge vif, choc hémorragique et perte de sang importante 

Dans les cas extrêmes, comme une plaie artérielle, le sang jaillit par pulsations. Cela peut arriver avec une coupure nette d’une artère au bras ou à la jambe. Le sang est rouge vif.

Dans cette situation, la compression manuelle peut parfois ne pas suffire, et il faudra utiliser un garrot correctement posé. Savoir distinguer ces trois niveaux de gravité est donc essentiel : 

  • Petit saignement superficiel 
  • Saignement modéré qui nécessite une compression ferme 
  • Hémorragie grave qui exige des gestes d'urgence et un appel immédiat aux secours 
Type de saignement Signes Gravité Réaction immédiate
Petit saignement Éraflure, petite coupure, saignement lent Faible Nettoyer, désinfecter, compresse et pansement
Saignement modéré Plaie profonde, flux continu rouge foncé Moyen Compression prolongée, pansement compressif
Hémorragie grave Sang rouge vif, jaillit par pulsations Élevée Compression forte, garrot, appeler les secours

hémorragie

Pourquoi bien s’équiper avec une trousse de secours change tout 

Mais au-delà de l’analyse, c’est surtout le bon matériel et la bonne technique qui feront la différence. Cela peut transformer un simple incident en une situation dramatique.

Trop souvent, on utilise un vieux pansement qui traîne dans un tiroir. On ne sait pas qu'un pansement compressif ou un garrot peut sauver des vies. Voilà pourquoi comprendre à quoi servent ces dispositifs est tout sauf anodin : c’est une vraie compétence de premiers secours, que chacun devrait maîtriser. 

Les différents matériels de compression et pansements compressifs : bien les connaître pour mieux agir 

Les indispensables pour une coupure qui saigne beaucoup ou une plaie qui saigne abondamment 

Dans une trousse de secours bien équipée, on trouve généralement plusieurs types de matériel destiné à stopper un saignement. Chacun a un rôle précis et une efficacité adaptée à la gravité de la blessure.

Pour les petites plaies du quotidien comme une coupures de couteau, une éraflure lors d’un bricolage ou d’un jardinage : une simple compresse stérile et un pansement suffisent la plupart du temps. Il faut toujours commencer par nettoyer la plaie avec de l’eau claire ou un antiseptique doux, puis couvrir avec un pansement adhésif pour protéger la zone et éviter une surinfection. 

Passer au niveau supérieur : poser un pansement compressif ou utiliser un tampon hémostatique 

Mais dès que la plaie est plus importante, par exemple une entaille profonde, une plaie qui continue de saigner abondamment après quelques minutes. On passe au niveau supérieur : la compression prolongée est alors la clé. C’est là qu’intervient le pansement compressif.

Ce n’est pas un gadget : un pansement compressif est fait pour exercer une pression constante sur la plaie. Il utilise une bande élastique ou cohésive pour garder la compresse bien en place. Cette pression aide le sang à coaguler et réduit le risque de perte sanguine. 

Tampons hémostatiques : stopper un saignement

Pour certaines blessures plus difficiles à traiter : par exemple une plaie au cuir chevelu, qui saigne beaucoup car la zone est très vascularisée. On peut utiliser un tampon hémostatique. Il contient une substance qui favorise la coagulation, et peut faire gagner de précieuses minutes avant l’arrivée des secours. 

Le garrot tactique : dernier recours pour arrêter un saignement artériel massif 

Enfin, en dernier recours pour une hémorragie massive d'un membre, on peut utiliser un garrot. Il faut savoir le poser.

S'il est trop lâche, il ne sert à rien. S'il est trop serré ou mal placé, il peut causer des blessures graves. On le place généralement 5 à 10 centimètres au-dessus de la plaie, jamais sur une articulation.

Il est indispensable d’indiquer l’heure de pose, car un garrot ne doit jamais rester en place trop longtemps sans surveillance médicale. Pour les randonneurs, secouristes bénévoles, ou personnes travaillant en milieu isolé, un garrot tactique (tourniquet) fait partie du matériel de base. 

Chaque équipement a son utilité, et savoir lequel utiliser au bon moment peut littéralement sauver une vie. Cela justifie pleinement d’avoir une trousse de secours bien garnie, et surtout de savoir s’en servir. 

Compression saignement : les bons gestes pour bien faire 

Protéger une plaie et nettoyer une plaie qui saigne 

Avoir le bon matériel, c’est bien. Savoir s’en servir correctement, c’est mieux. Face à un saignement, la priorité absolue est toujours de protéger, comprimer, maintenir et surveiller.

Première étape : la protection. Mettez des gants jetables si vous en avez sous la main, ou à défaut utilisez un tissu propre. Cela vous protège des risques d’infection et évite de contaminer la plaie. 

Appliquer une compression efficace pour stopper le flux sanguin d’une plaie 

Ensuite, appliquez une compression directe. Placez une compresse ou un tissu propre sur la plaie. Appuyez fermement avec la paume de la main.

Cette pression doit rester constante pendant plusieurs minutes. Ne relâchez pas trop tôt, même si la personne blessée a mal. Il vaut mieux quelques secondes de douleur que de perdre beaucoup de sang. Si possible, surélevez le membre blessé au-dessus du niveau du cœur pour réduire le flux sanguin. 

Maintenir, surveiller et protéger jusqu’à l’arrivée des secours 

Quand la plaie est plus large ou plus profonde, maintenez la compression avec un bandage compressif, bien serré, mais pas trop pour ne pas couper totalement la circulation en aval si ce n’est pas nécessaire. Dans le cas où la compression directe est inefficace, en particulier pour une hémorragie massive d’un membre, placez un garrot.

Attention : le garrot doit être mis rapidement, à 5 à 10 cm au-dessus de la plaie. Ne le mettez jamais sur une articulation. Serrez-le jusqu'à ce que le saignement s'arrête. Notez l’heure de pose : c’est vital pour la prise en charge médicale ultérieure. Une fois le garrot mis en place, n’essayez pas de le desserrer : seul un professionnel de santé le fera en milieu hospitalier. 

Surveiller une victime en cas de saignement : premiers secours en attendant les secours 

Pendant tout ce temps, surveillez la victime : vérifiez sa couleur de peau, son niveau de conscience et sa respiration. Si elle devient pâle, confuse ou perd connaissance, installez-la en position allongée, jambes légèrement surélevées si possible, et appelez immédiatement les secours. Enfin, restez toujours auprès d’elle : un saignement peut repartir à tout moment, et la surveillance humaine reste la meilleure des sécurités. Ces gestes de base, simples mais vitaux, sont au cœur de toute intervention de premiers secours. 

Se préparer : kit premiers secours maison, trousse de secours et matériel compressif 

Vérifier, entretenir et compléter sa trousse de secours 

Maintenant, vous savez reconnaître les types de saignements. Vous pouvez choisir le bon matériel et appliquer les bons gestes. Il reste une dernière étape : se préparer. Trop souvent, on croit qu’avoir une trousse de secours « quelque part » suffit. Mais une trousse de secours ne sert à rien si elle est vide, périmée, incomplète ou introuvable au moment où vous en avez besoin.

Faites régulièrement l’inventaire de son contenu : compresses stériles, pansements adhésifs, bandes élastiques ou cohésives, pansements compressifs, tampons hémostatiques, garrot tactique (si vous pratiquez des activités à risque ou travaillez en zone isolée) et gants jetables.

Vérifiez les dates de péremption et remplacez ce qui doit l’être. Placez la trousse dans un endroit accessible et informez toute la famille de son emplacement. 

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Matériel 

Quand l’utiliser 

Bon à savoir 

Compresse stérile 

Petite plaie, coupure, éraflure 

Toujours nettoyer avant de poser 

Pansement compressif 

Plaie qui saigne beaucoup 

Appuie en continu sur la plaie 

Tampon hémostatique 

Plaie très saignante, difficile à comprimer 

Accélère la coagulation 

Bande cohésive 

Maintient un pansement en place 

S’adapte sans coller à la peau 

Garrot tourniquet 

Hémorragie grave (membre arraché, coupure artérielle) 

Bien positionner et noter l’heure de pose 

Gants jetables 

Toujours ! 

Évite les infections et protège le sauveteur 

Se former aux gestes premiers secours : PSC1, tutoriel arrêt saignement, apprendre les gestes qui sauvent 

Et surtout, formez-vous ! Suivre une formation de premiers secours (PSC1) permet d’acquérir les bons réflexes, d’apprendre à poser un garrot, à effectuer une compression efficace ou à gérer une victime en état de choc. Ces formations sont souvent proposées par la Croix-Rouge, la Protection Civile ou les pompiers, et durent une journée : un petit investissement de temps qui peut tout changer en cas de coup dur. 

Réviser, partager et diffuser les techniques d’arrêt du saignement 

Pensez aussi à vous entraîner : déroulez votre bandage, testez votre garrot, comprenez comment fixer un pansement compressif. Cela vous évitera de paniquer le jour où vous devrez agir pour de vrai. Enfin, gardez à portée de main une fiche récapitulative imprimée : un simple aide-mémoire peut sauver des secondes précieuses quand l’adrénaline monte. Car au final, arrêter un saignement n’est pas sorcier : c’est surtout une affaire de préparation, d’anticipation et de pratique. Alors, équipez-vous, formez-vous et parlez-en autour de vous : partager ces connaissances, c’est déjà un premier geste solidaire. Et qui sait ? Peut-être sauverez-vous une vie un jour, ou la vôtre.